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Mon analyse du documentaire Hold up

13.11.2020 Je ne relaye pas le documentaire dont certains de mes contacts chantent les louanges: Hold Up. Pourquoi? L'avis d'un esprit calme, ni complotiste ni anticomplotiste, rationnel

Billet inclus dans le dossier "Le circus virule (ou ce que le covid-19 est venu nous dire"), amorcé début 2020. Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement. On les retrouve via le sommaire.



Le documentaire "Hold-up". Je l’ai visionné; enfin soyons précis: je l’ai écouté, ce dimanche. Ecouté car je n’ai de temps à consacrer pour ces vidéos que lorsque je tisse, file ou teins les laines. Je ne peux donc juger de la qualité ciné, des images. Je me concentre ici sur le fond. En outre, je ne l’ai qu'écouté car je connaissais déjà tout le contenu et tous les interviewés.

Les intervenants sont tous plus passionnants les uns que les autres, mais nous n’avons droit qu’à quelques minutes de chacun. Or, chacun a une analyse fine et subtile de la crise corona, si j’en juge par ce que j’ai lu chez eux, bien avant la sortie de ce docu. Il reste à l’internaute spectateur le loisir d’aller investiguer sur chaque intervenant. Facile, car à 2 exceptions près, ils sont tous présents dans mon dossier de l’année «Le circus virule».

Le discours du film est installé pour nous faire une démonstration: le réalisateur a tout compris de la crise corona. On dirait du Crèvecoeur pur jus, il nous fait une belle crise de complotisme. Et pas celui dont je me revendique: le fait de maintenir une pensée critique; non: celui des paranos qui n’étudient pas les systèmes défaillants et la faiblesse de l’humain, mais ciblent l’une ou l’autre personne comme responsable.

Je répète ici ce que j’entends par complotistes vrais: des gens qui relient deux informations réelles par des liens hypothétiques, des déductions; et en font une conspiration contre x ou y, ici contre l’humain en général. Si vous me voyez faire une photo devant chez vous (vrai), vous en déduirez que je fais des repérages pour venir voler (déduction). Et si, en fait, je faisais un travail de peinture sur les couleurs dorées de l’automne et que l’arbre en façade était un rêve d’automne?

Complotisme et réductionnisme. Il n’est que de voir les toutes dernières images du film. On se demande comment le producteur n’est pas intervenu tant c’est hénaurme: une profileuse (aheum) juge des acteurs de la crise sur leur visage et décode leurs défauts et qualités. C’est de l’astrologie ou quoi? On ne pourrait montrer plus clairement la pensée du réalisateur: il croit vraiment qu’il y a ici des bons et des méchants.

Oh! il y avait tant de choses passionnantes à dire sur la crise corona. Je n’ai vu ici qu’un film d’épouvante, musique lancinante à l’appui (genre «Faites entrer l’accusé»), qui n’éveille aucune conscience et qui va plonger Madame Michu dans une grande détresse. Car elle va forcément croire au complot.

Nous sommes bien d’accord qu'à la faveur d'une pandémie bien propice, nos libertés ont été restreintes au point qu'on se croirait en Union Soviétique. Qu’en France surtout l’état autoritaire est désormais une réalité: on ne peut pas sortir, on est confinés jusu’à date imprécise, les rues sont remplies de policiers, munis d’armes de guerre, ils contrôlent arbitrairement les identités. On sait aussi que la gestion de la crise a été anxiogène et riche en mensonges d’état, que nous recevons en permanence des injonctions paradoxales, au point que l'on pourrait croire que les élus ne veulent pas nous protéger, nous soigner. On est conscient que Big Pharma joue son rôle de lobby à merveille, tenant par le portefeuille tant de pontes de la médecine et tant de medias. On sait que les ultrariches, les 1% de Vandana Shiva, ont désormais les coudées franches et se croient les rois du monde, nous considérant comme du bétail. Il est vrai que l’on pourrait facilement déduire de divers signes concomittants qu’une organisation est en place pour... (on ne sait pas).

Mais s’il s’agissait d’un complot mondial, pourquoi la Suède est préservée? Davos ne s’y intéresse pas? Pourquoi les expats au Japon indiquent que la vie est normale là-bas aussi? Aussi effacés des radars de Davos? Il semble qu’on ne voit plus que notre nombril et on ne raisonne plus.

Parlant Madame Michu, quelle est la cible spectateurs? Si c’est le grand public, c’est râpé car ils sont quasi tous hallucinés après ce tout grand traumatisme de mars-avril - hypnotisés, et donc imperméables à la réflexion, à l’esprit critique, à une parole différente de celle du Père Symbolique qu’est l’élu ou l’expert. Ceux qui sont dans l’entre-deux (rares): je ne peux présumer ce qu’ils peuvent en tirer. Le reste du public, qui est déjà en questionnement, ne tirera rien de ce film si ce n’est une confirmation de ses biais. A qui s’adresse donc ce film?

C’est dommage car il y a des vérités qui mériteraient d’être vraiment mises en lumière, simplement, sobrement et honnêtement, sans faire de raccourcis douteux, sans vouloir jouer sur l’émotionnel. Des faits et encore des faits. Du vrai journalisme quoi!

Je n’ai pas pris la peine de rechercher la bio de l’équipe (réalisateur, producteur), je le ferai plus tard. A ce stade-ci, je suis désolée pour eux mais c’est un triste documentaire sensationnaliste qui va faire paniquer dans les chaumières. Le public va se renfermer dans sa carapace de tortue tant il aura peur: voilà ma prédiction.

Je lui reprocherais de ne pas fonctionner comme un docu de journaliste, de ne pas proposer de discours contradictoire. Pour ma part, je peux me permettre de faire un dossier à charge, car je fais la blogueuse, en outre avec le ton d’une miss Marple qui tricote à sa fenêtre et commente les voisins. La base du journalisme: ce n’est pas cela. Il y a une base commune à tous les documentaires, comme tous les articles de fond: exposer les forces en présence, détailler les puissances de chaque, argumenter et laisser le spectateur/lecteur se faire une opinion éclairée. Si on veut faire ce qu’ils ont fait, on réalise une fiction. Et là, pas d’argumentaire qui tienne.

Ce n’est pas grave dans l’absolu, mais c’est le signe que désormais tout vaut tout, qu’on peut faire du sensationnalisme et gagner des sous avec une crise grave et des angoisses profondes, qu’un documentaire vaut une fiction. Le grand magma... Je partage malgré tout l’avis de Philippe Guillemant (13/11) : «(...) pour faire comprendre à ceux qui s’autocensurent par peur d’être classés comme complotistes, ou qui sont influencés par son débunkage virulent dans les médias, que le fait qu’il y ait de fausses informations ou des affirmations sans preuve dans le documentaire Hold-Up n’empêche absolument pas ce documentaire d’être excellent et parfaitement utile » - à ceci près que je reformulerais la fin, n’étant pas si enthousiaste sur la qualité intrinsèque: «n’empêche absolument pas ce documentaire de mériter d’être regardé avec attention».

Pour comprendre cette posture, il faut lire l’approche de Philippe Guillemant sur les futurs possibles - par exemple dans "les évènements corona vus au travers du prisme intrication présent passé futur selon Philippe Guillemant ", expliqué par un de ses amis.

Pour pouvoir réfléchir plutôt que réagir émotionnellement (la cible du réalisateur, de toute évidence), j’inviterais le public à plutôt:

  • *suivre le blog de Jean-Dominique Michel (et ses vidéos) pour comprendre la corruption systémique du monde médical, qui est un des éléments clés de cette crise;
  • *suivre des biologistes comme Caroline vandermeeren ou Minotte Degun (facebook), les professeur Toussaint et Toubiana dans leur analyse factuelle et statistique de la crise; les Christophe de Brouwer
  • ou Carina Knapen (BE, facebook) dans leur éclairage universitaire et légal;
  • *écouter les docteurs Fouché et Sacré (entre autres) pour les retours de terrain, qui exposent que le problème n’est pas le covid mais la gestion déplorable du système hospitalier;
  • * lire Roland Gori qui dénonce la techno-hygiénocratie si rigide, autre élément clé du puzzle;
  • * ou découvrir chez Philippe Guillemant que le futur raté qu’on nous prépare (via le transhumanisme, le «foutur» comme il l’appelle) n’est pas écrit dans les étoiles, que nous pouvons encore changer la donne.

La liste n’est pas exhaustive. Cent et uns intervenants, tous plus riches les uns que les autres, éclairent chacun cette grosse sphère du corona par leur vision particulière. Aucun n’est complotiste et ne se risquerait à dire «c’est la faute à Rockefeller».

Ce genre de discours ne prend que chez les naïfs qui croient que ces Cortex et Minus sont vraiment malins, qu’il y a un diabolique machinateur derrière la crise. Il existe certes des opportunistes comme le forum de Davos, qui ont profité du délire collectif et de la terreur, pour avancer leurs pions. Ils ne sont qu’un des multiples acteurs qui veulent en profiter. C’est bien simplet de vouloir pointer un seul et même responsable.

Le défaut de ces thèses complotistes binaires, si séduisantes, est qu'il évite de penser les vrais problèmes, la main-mise de l'élite sur nos démocraties, l'oligarchie inhumaine, les états occidentaux devenus de pathétiques superettes, la techno-hygiénocratie obèse qui va normer jusqu'à ce qu'on doit manger et boire, et j'en passe.

J’insiste pour qu’on regarde les faits sans pratiquer le déni (avis aux «unanimistes») et je tance mes camarades à l'esprit critique quand ils se mettent à croire vraiment au Grand Complot. La géopolitique économique est bien plus complexe que cela.

S’il est vrai que l’Occident vit pour l’instant une forme d’Oeuvre au Noir (https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27%C5%92uvre_au_noir), ce documentaire n’aidera pas nos concitoyens à se redresser, à traverser avec dignité ce passage. Dit humblement par votre zénon féminin de 2020.

Suite 12/11

Je reprends un de mes commentaires sous un autre compte, car je dois un éclairage sur le lieu d’où je parle.

Je parle en pédagogue qui a 40 ans de métier, entre autres dans un domaine très réactif (la nutrition, le cancer, les maladies graves, etc.), je sais donc à quel point le mental, le cortex est parfois mis de côté dans des situations de crise. Je parle aussi de mon expérience d’anarchiste de gauche, qui se frotte depuis longtemps avec le consensus mou de mes amis bourgeois. Je sais à quel point le confort de penser comme les autres éteint aussi le cortex la plupart du temps. Or si l’on veut que nos interlocuteurs utilisent le cortex et non les zones profondes et émotives du cerveau, il faut d’autres outils qu’un film, assez biaisé dans sa présentation par ailleurs. A charge, en gros.

Si j’ai aimé tous ces intervenants que je relaye dans mon dossier, pour la richesse que leurs discours apporte à éclairer cette crise existentielle de nos pays, je gage que réunir tous ces éléments en 2 heures, sous forme d’images qui bougent, sous forme de scénario quasi hollywoodien (nous menant à une conclusion), tendu par une musique de film à suspens, ne réveillera que la pensée réactive et émotive que l’on connaît bien sur les réseaux sociaux.
Et voilà perdue la pensée réflexive qui est si capitale à l’humain digne et droit.
Même ceux qui ne seront pas paralysés de peur par le film risquent de se braquer comme une personne qui débute une psychothérapie et met tout, vraiment tout, sur le dos des parents, sans aucune mise en cause de son attitude. Ils mettront tout, vraiment tout, sur le dos de Gates et consorts. Or, ce qui survient n’est pas tombé du ciel. Par paresse intellectuelle et citoyenne, nous avons laissé le pire s’installer.

Bref, c’est la raison pour laquelle je n’ai pas aidé le film au départ. Et pourquoi, après re-visionnage, je maintiens mon avis. Il sera, je le crains, utilisé par ce que certains appellent «adversaires» (j’aime dire qu’ils sont nos frères vivant dans une autre réalité), qui le démoliront en trois coups de cuiller à pot. Le film offre le flanc à tant de critiques, «ils» se régaleront.

C’est louable de vouloir exposer en film les pièces du puzzle, mais cela revient à tourner un film documentaire sur «la crise de notre civilisation» et croire qu’en 2 heures d’images et de quelques interventions, on en a fait le tour.

Si j’avais été le producteur, j’aurais essayé de canaliser le réalisateur vers un discours plus clair: en gros, qu’il insiste que «tout ceci pose question»; et qu’il expose les questions, sans nous mener vers ses conclusions propres (qui sont bien binaires, je le répète). Ce n’est pas un choix esthétique (je ne m’en mêlerais pas), c’est un choix d’efficacité du résultat et de probité de fond.

Ceci étant posé, je considère que ma voix nourrit la biodiversité dans le concert de louanges que je lis sur ce film. Ni plus ni moins. J’ai donné mon avis et je connais au moins une personne qui le partage, c’est rassurant 😉

Pour nourrir encore le sujet: Formidables intervenants! Mais je crains fort qu’ils n’aient été piégés. Je suis le prof Levitt depuis mars sur son compte twitter, il est infiniment plus fin dans ses analyses, il avait déjà produit une édifiante analyse de la courbe à venir (dès février! il est un peu le père de la modélisation biologique, faut dire, il a quelques heures de vol, il fut prof' de celui qui est devenu "le mage" Ferguson).

Je connais le sujet «biais», je fais des dossiers à charge en général: mais je le dis en intro! Je ne fais pas du journalisme, je confirme (ou infirme) une hypothèse de départ. Donc «à charge». Ici, c’est un dossier lourdement à charge, et nulle part ce n’est dit. Conclusion: le spectateur lambda ne peut se faire une opinion éclairée, il est victime d’une manipulation émotive.

NB. sur ma remarque «astrologie» dans le premier billet: je ne suis ni médisante ni ignorante, j’ai pas mal étudié le sujet, pour avoir vécu avec un astrologue. Je questionne le fait de terminer un «docu» sur une note de «psychologie à 5 francs à la Pierre Daco». On est au principal face à un public français, qui sont particulièrement scientistes. Leur balancer du quasi-astrologique est contreproductif.

NB2. A propos d’une remarque: «ce documentaire est une «manipulation émotionnelle» contre une autre...», je réponds ceci:
Je ne réponds pas à la bassesse par le même sentiment, je ne réponds pas à la violence par de la brutalité. Ce serait une escalade sans fin. Répondre à la manip médiatique par une manip’ dans l’autre sens: c’est très XIXè siècle, voyons ;)
Si je voulais, dans mon dossier, je pourrais faire encore plus peur que ce film, mais je n’en vois pas l’utilité. On voit dans quel état le duo «peur et culpabilité» a mis la population. Et ce documentaire est une mise en scène basée sur la peur qui prime trop sur le temps de parole et d’analyse laissé aux intervenants.
Cela fait 20 ans que j’écris des livres de cuisine et de nutri alternative dans un esprit de joie et d’humour, pour faire pendant à tous mes camarades qui fonctionnent sur la peur et la culpabilité. Et on vise tous le même objectif, mais je crois plus au bonheur qu’à la culture victimaire. Je continue ici.

NB3. A propos d’une autre remarque: Qui donc, parmi nous, esprits corona-critiques, jetons le bébé avec l’eau du bain? J’ai simplement dit pourquoi je ne le relayais pas, vu ma position de prof et de «stratège du collectif». Je n’ai jamais suggéré ne pas le regarder ...

Je peux critiquer la dernière coupe de cheveux d’une copine, je ne la vire pas pour autant de mon cercle. J’ai de la peine avec ces pensées binaires, de part et d’autre. L’idéologie comme dernier rempart face à l’angoisse? Je peux même critiquer la posture de Jean-Dominique Michel, pour la première fois, dans cet article «HOLD-UP : panique, injures, censure et miracle !» le 13/11 -> https://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/11/13/hold-up-panique-injures-censure-et-miracle-310658.html - et pourtant lui garder toute mon admiration. Dans cet article, il fait comme tout le monde, il tire la couverture à lui et souligne la seule part qui semble valide dans le reportage où il est intervenu, càd la possible interférence de Big Pharma.

«Possible»: attendons les investigations, jusque là nous ne faisons qu’émettre des postulats, tirer des déductions - ce que fait JD Michel, un peu vite, car on est tous un peu énervés.

Le docu a voulu ratisser large,il fait donc dans le superficiel. Pourquoi ne pas avoir touché à Big Finance et son intrication avec Big Pharma? au fait que les labos sont pieds et poings liés à leur cotation boursière et que les annonces de vaccins miracles ne sont pas du seul fait du marketing, bien des joueurs en Bourse? Etc etc. Rien que la part «pharma» aurait mérité une heure pleine.

Comprendre les insinuations du film

Une de mes critiques face au film Hold up, dont on conseillerait de voir la première partie seulement, est qu’il balance au spectateur naïf (càd ne connaissant pas le sujet) une série de questions, courtes, peu développées, présentées superficiellement, comme on sème des graines en forêt vierge: sans terrain adéquat, en espérant que ça prenne. Si vous êtes de ces spectateurs qui ont été submergés par ces questionnements, et un peu désarçonnés, une piste: pour appréhender des débuts de réponse, il faut penser hors crise corona et oser parler de l’état profond. Et de coup d’état encore plus que de hold up. Oh! oh! la complotiste! J’assume.

L’état profond existe, Eisenhower en a déjà parlé sous d’autres termes (le complexe militaro-industriel dont il prévoyait les tentacules). Dès qu’on l’intègre dans l’équation politique, les pièces du puzzle se mettent en place. Je viens de lire le numéro spécial de la revue Front Populaire sur l'état profond. J'y ai lu des analyses fines et poussées, par des auteurs cultivés, non complotistes, parfois hauts fonctionnaires.

NB. On pourra certes définir l'état profond, selon les lieux et les dates - ce que feront des philosophes et des sociologues quand ils se seront réveillés de leur sommeil covidien.
L'état profond est mobile, ce n'est pas une structure stable ni visible, mais elle concourt au pouvoir par des voies peu officielles..

J’expose ceci car le film HoldUp est silencieux sur les grands mouvements qui animent la politique, il se focalise sur l’un ou l’autre personnage, ce qui est assez anecdotique et n’aide pas à comprendre le contexte.

On ne pige rien à ce qui nous tombe dessus depuis six mois si on ne comprend pas qu’en sous-main des forces tentent de nasser le peuple, au travers des élus qui servent d’hommes-lige.

Si on ne pige rien, on ne peut pas agir, on ne fait que réagir comme une fourmillière qui a reçu des coups de pied.

Les patriotes et les souverainistes sont ceux qui osent mentionner l’état profond. Par exemple Michel Onfray, dont vous pourrez écouter 15 minutes d’interview pour vous faire une idée: chez Bercoff, le 18 septembre. Commencer minute 3 jusque minute 14

->https://youtu.be/iW4LyDdt_Xs?t=190 + à 17.45’ et à 19.40’ (sinon partez pour les 26min)

Il y parle de la réification de l’humain que vise cet état profond transhumaniste, du marketing de la ségrégation, du triomphe de la marchandise. Il mentionne en termes concrets, et parfois en concepts plus complexes, ce qui sous-tend cette mouvance globaliste.

Après les 2 interviews que j’ai écoutées hier du producteur de Hold up, et qui m’ont laissée un peu pantoise tant cela me confirme que le projet n’a pas été pensé, réfléchi mais jeté sur un coin de table de café du commerce, je me suis consolée en écoutant cette force de la nature et de l’esprit qu’est Michel Onfray.

Un commentaire et ma réponse

Internaute: Je partage entièrement tes observations. Mon seul problème est comment et où les dire pour ne pas donner des armes aux vrais responsables de tout ceci. Il vaudrait mieux garder le discours en interne. Pour te dire tout, ma principale préoccupation est le sort qui risquent d’encourir les producteurs. Cela risque de concerner les droits de l’Homme..

Ma réponse:

Pour une fois on n’est pas d’accord. «En interne»? On est dans un camp? Je ne suis d’aucun camp, je ne suis dans la main de personne. Je tiens à aider mes lecteurs à penser, à réflechir, à arrêter de réagir. De préférence en anarchiste, c’est mon parti pris: l’ordre sans le pouvoir.

Comment pouvez-vous tous encenser à ce point un projet qui est clairement fait pour le fric et cela, sur l’angoisse et la peur de la population? Va voir les montants qu’ils récoltent... et continuent à demander, si je ne m’abuse. Pour un résultat sensationnaliste, qui est du mauvais journalisme, qui n’aide à aucune réflexion, sauf pour ceux qui avaient déjà consulté tous ces intervenants avant. TOUTE leur info se trouve sur le net, rien de nouveau, juste de l’émotion et de la terreur.

Ce docu ne m’intéresse que pour le cas de censure qu’il soulève: même si j’ai peu aimé le film, me suis bien tourné les pouces (qu’y apprend-on?), je me battrai pour qu’il existe.

Mais j’attends impatiemment le projet de Bernard Crutzen, que je relaye demain. Qui sera probablement d’un autre acabit.

J'ai ouvert ce chapitre spécial "docu Hold up" dans mon dossier sur le site pour une raison précise : toutes les critiques que j'y relaye nourrissent mon angle de vue. C'est délibéré, j'ai choisi de construire un dossier à charge.

Cela fait plus de six mois que je tanne les lecteurs, dans mon dossier, pour qu'on comprenne bien que, malgré les apparences, il n'y a pas de complot mais que des filous sautent sur une bête malade et mettent en avant des stratégies qu'ils avaient déjà dans les tiroirs (toujours le brouillon premier jet d'avril, il sera peaufiné un de ces quatre, mais la base y est).

Non seulement pour chaque hypothèse des complots en cours, j'ai des contre-arguments à la pelle, basés sur des faits, mais la plupart des auteurs visent souvent un groupe ou des personnes. Alors que ce sont des systèmes qui débloquent. Aidés en cela par quelques grigous ou groupes de grigous. Ce qui n'en fait pas une conspiration. Quand le mur de Berlin a chuté, quand l'URSS s'est effondrée, ce n'était pas le résultat d'un complot d'Uncle Sam. Le système s'est écrasé de l'intérieur, victime de ses mégadéfauts. Quand l'Empire romain s'est délité, ce n'était pas le résultat d'un complot. Etc etc.

En outre, ces auteurs me suggèrent des hypothèses, des déductions, des liens (supposés) entre des faits (établis, je l'accorde). En gros, une belle démonstration du jugement d'intention, celui qui, dans nos vies quotidiennes, nous pourrit les relations humaines (voir Paul Watzlawick et son livre "Faites vous-mêmes votre malheur").

Se rassurer en imaginant de l'ordre dans le chaos (des coupables dans la crise) est humain, mais ne grandit pas l'humanité, pas plus que ne le fait la pratique inconsciente du jugement d'intention.

Dans mon dossier sur le boeuf bashing, je relaye tous les documents, signés, avérés, pour prouver les manoeuvres des grands groupes liés aux ONGs et à des instances officielles (ONU etc); eux qui veulent que d'ici 2030 tout l'élevage ait disparu et que l'homme se nourrisse de pseudo viande. Ici, je n'ai que des bribes d'info.J'ai un fond parano, je lis beaucoup de romans d'espionnage, j'aime aussi imaginer des trucs. Mais dans un dossier, je me refuse à émettre de simples postulats, à verbaliser ce que j'imagine.

Illu: quand j'ai vu le docu Hold up, je me suis demandé si l'équipe n'avait pas été infiltrée et manipulée pour rendre le film si attaquable sur tant de points et pour déconsidérer à long terme auprès du public tous les intervenants pointus (Levitt, Michel, Caude Henrion, etc), ceux qui mériteraient de passer en télé, aux heures de grande écoute. Quand je vous dis "parano"... Mais je me soigne!

Le dossier n'est pas terminé, je l'étoffe de jour en jour. Patience, il sera prêt en livre sous peu.

Voir le chapitre "Le complotisme de l'anti-complotisme" - voir la table des matières du dossier

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