Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement.
Avis au lecteur, 10.9.2022: ci-dessous sont encore des billets collés les uns derrière les autres.
Les liens seront établis sous peu, pour un texte suivi.
On peut comprendre les complotistes s'ils ne sont pas informés des réalités économico-politiques. On n'est plus du tout tenté par la mouvance complotiste quand on sait que nos autorités ne sont plus des gouvernants à l’ancienne (des pater familias, des protecteurs, des gestionnaires de groupes), mais qu'ils se comportent en facilitateurs économiques. Ils délèguent leurs tâches au secteur privé, ils ouvrent des marchés pour de grands groupes, ils sont comme des délégués commerciaux, en gros. On comprend mieux ce qu’on estime être des erreurs de gouvernance, non?
NB. Mes proches remercient fb de tout coeur. Depuis que je m'amuse à faire mon café du commerce ici, mes ruminations leur sont épargnées à table :)
La caricature est de https://jermdraws.com/
En filant la laine, il me vient ceci, que je peux mettre en exergue de mon dossier entier et que je peux opposer aux accusations de complotisme ou de catégoricisme. «Comprendre m’est essentiel. Et pourtant cela ne me garantit aucune certitude.» Enoncé que je mets aussi en regard des questionnements de ma stratégie du «petit chiot» que mon ami Frank suggérait. Vite un petit poster (NB septembre: le dossier a changé de nom)
Je n'écris des billets comme celui sur l'historique du transhumanisme (la religion du transhumanisme, en fait) que pour que mes lecteurs comprennent sur quelles bases je décode le dossier covid depuis le début: ces transhumanistes richissimes et donc puissants n’étant que le 4ème facteur de l’équation telle que je la pose – voir mon hypothèse de départ.
J’avais écrit ce billet mi avril, sous forme d’hypothèse. Je continue à explorer selon ces 4 angles ; et ces hypothèses font toujours sens à mes yeux. Chaque mesure apparemment absurde se place avec justesse dans ce puzzle d’une collision des opportunismes, au cœur de la crise actuelle.
NB de précaution. Il n’est pas question ici de secte satanique ou d’Illuminati qui veulent conquérir le monde. Je récuse toute association avec ces romans modernes. Mon billet visait à pointer vers des sources historiques documentées, de possibles origines du paradigme qui semble transparaitre chez les transhumanistes. Je comprends les personnes qui valident les romans sataniques/illuminati, car ils touchent à des zones sombres de notre humanité et font quasi office de film de distraction. Mais je revendique faire oeuvre de «Reveillati» plutôt. Je me fie aux recherches d’historiens, aux livres, plutôt qu’aux vidéos YT. Et non, et pardon, je ne referai pas un énième billet «discernement» pour décoder comment & pourquoi telle ou telle vidéo est délirante. Je préfère tisser, et vous présente mes excuses pour cet égoïsme ;)
Je comprends tous les amateurs de complot, car ce qui précède donnerait à croire «haha ils veulent dominer le monde». C’est une croyance, ce n’est pas avéré. Je peux exposer que le père de Gates était une forme d’eugéniste à la mode Russell, je ne peux PAS en déduire que Bill veut appliquer ce système ici et maintenant. Ceux que j’appelle le complotistes fantaisisites font ce genre de saut logique, à ce que j’ai pu voir.
22.5 Ou comment connaître ses maîtres, ou plutôt les philanthropocapitalistes et leurs «instruments de reproduction de l’hégémonie des élites» - qui ne sont que «des organisations conservatrices destinées à assurer la stabilité du système capitaliste».
"Si un complot désigne un « projet quelconque concerté secrètement entre deux ou plusieurs personnes », et une conspiration une « action concertée dirigée contre quelqu’un, quelque chose », alors le capitalisme est un système dont le complot (et/ou la conspiration) est un élément fondamental."
Lire la suite dans le billet fb de Nicolas Casaux «Complotisme, conspirationnisme et capitalisme»
30.5 Un bout de temps que je voulais lire ou écouter Slobodan Despot, cultivé, critique, posé, pas conspirationniste mais analyste des coulisses - après avoir lu début avril son interview sur Strategika.fr
-> https://strategika.fr/2020/04/04/pandemie-et-post-democratie-entretien-avec-slobodan-despot
Le lire est payant (https://antipresse.net/abonnements/), je les comprends bien, mais pas de promo pour le premier mois. Outre que je n'achète pas un chat dans un sac, sorry j'ai pas les 50€ pour l'instant, le covid m'a tuer, voyez-vous.
NB été: c'est bong, j'ai craqué pour l'abonnement! Je m'en régale!
Ecouter: je viens de l'entendre sur YT, lien ci-dessous: https://www.youtube.com/watch?v=ZoFaZFQ7k4M
Très intéressante analyse en particulier quand il souligne que la crise covid révèle une crise de vision du monde («Weltanschauung» pour faire sérieux), où une partie des dominants veut entraîner le monde entier dans leur vision superstitieuse d'une intelligence de modélisation toute puissante. De la pensée magique à l'état brut, ce qui explique pourquoi on arrive souvent dans cette crise au degré zéro de la science. Il cite quelques exemples ébahissants de cette vénération aveugle qui fait qu'on donne forcément raison à l'informaticien, fut-il Lyssenko/Ferguson, face au médecin.
Accrochez-vous et concentrez-vous sur le discours de Despot. Son intervieweur se perd dans des digressions inutiles, des questions de détail, il dévie la conversation quand elle devient passionnante. Ah! s'il pouvait apprendre à se taire, ce casas. Merci à lui d'avoir pris le temps de recevoir en ligne S. Despot, mais mes remerciements s'arrêtent là.
Le discours commence surtout à la minute 10, le lien ci-dessous est direct -> https://youtu.be/ZoFaZFQ7k4M?t=601.
Peu nous importe les analyses du Monde ou de Libé sur les articles de SD. Son site ne s'appelle pas «antipresse» pour rien.
Résumé wiki, j'extrais: «Slobodan Despot défend une conception de l'homme et de la société fondée à la fois sur l'enracinement et l'autonomie des individus et des communautés. Adversaire de tout conformisme, il est l'un des rares à combattre le politiquement correct de tous bords, de gauche comme de droite. Chrétien, baptisé orthodoxe à 21 ans, il n'adhère à aucun parti politique mais se déclare sceptique vis-à-vis du capitalisme globalisé et du développement industriel. «
Je comprends pourquoi je partage quasi chaque mot de ce qu'il avance dans cette entrevue.
Pour rebondir sur une partie de l'entrevue avec Slobodan Despot, je ravive la mémoire ou j'informe les primo-arrivants sur l'enjeu numérique existentiel qui est révélé à tous par la grâce de misteur covideu. Qui ne pense pas cette orientation ici et maintenant, risque d'être colonisé à l'insu de son plein gré, m'emmenant au passage dans ce que je pense une falaise pour l'humain.
Extrait d'un de mes articles sur les gafam: "Je n'ai pas assez de souffle pour soupirer quand j'entends des amis me rétorquer: «Je sais, les gafam nous pompent nos data, mais je n'ai rien à cacher» ou «je me protège bien». Je ne vais pas prendre 3 heures pour leur expliquer que tel n'est pas l'enjeu de mes mises en garde. Je tiens à mes amis, or je deviens spécialement peu drôle quand je touche ce débat. Je concentre mes réflexions dans ce dossier-ci. Libre à chacun de s'y plonger les jours où il a envie de bien, bien, déprimer.
Ce qui se joue: le risque d'une prise en main globale de l'humain, aux fins de le mécaniser et de l'instrumentaliser, déguisée sous des annonces de grande bienveillance à notre égard. «On» entretient notre confortable cyber-béatitude par de lancinantes litanies, comme «grâce à nos outils connectés, vous vivrez mieux, vous communiquerez mieux, vous vivrez plus vieux». Sidérant comme même des copains intelligents tombent dans ce piège grossier d'une forme d'industrialisation de leur vie." Suite sur https://www.taty.be/articles/FQ22.html
J’ai lu les documents Rockefeller «Lockstep», j’ai regardé en partie les documents «Event 201». On y retrouve toutes les mesures que nos gouvernements néolibéraux ont mises en place (et aucune de celles qui étaient prévues dans les Stratégies pandémie préexistantes, élaborées dans chaque pays, mises à jour régulièrement). Je comprends les complotistes (clin d’oeil en image à Matrix, image relevée chez Spiro Skouras), qui en déduisent une conspiration.
Pourtant, je maintiens que nous sommes en dérive systémique profonde. Ces profiteurs transhumanistes ne sont que cela: des opportunistes, qui agissent comme des hyènes et ne se nourrissent que de l’animal déjà tué.
Universalité des mesures type Lockstep en Occident: et si, plutôt qu’un complot, c’était de la conformose de chaque état? En néolibéralisme, nous sommes gérés par des patrons de superette, qui sont des crétins diplomés, selon le délicieux terme d’Emmanuel Todd. Ils gèrent des flux, des tensions économiques. Quand un affaire d’état surgit, ils sont dépourvus! Ils ne savent que faire... alors ils copient le voisin.
Et si c’était qu’ils ont écouté des conseillers gouvernementaux dont les liens avec des amateurs de Lockstep ne sont pas clairs? Souvenirs de l’époque où Magda De Galan était ministre de la santé en Belgique. Ses deux conseillers scientifiques principaux travaillaient à mi-temps. L’autre mi-temps, ils étaient cadres dans des boites pharma. Ceux qui pensent que nous sommes prémunis du lobbying par nos lois ne connaissent pas la réalité.
Il y a bien d’autres façons d’analyser le délire de nos élus depuis quelques mois. Je n’ai pas relayé des jj crève-coeur & Cie pour cette raison-là: ils simplifient le discours à outrance. Ils jouent au toxique triangle victime bourreau sauveur; et devinez qui est le sauveur? En tout cas ils ne grandissent personne.
Or, pour moi, toute crise, toute maladie marque un saut initiatique, un saut de développement de conscience. C’est bien prétentieux comme énoncé pour une Mamie Croûton, mais j’ose!
ou Disqualifier pour dominer, un article de 2017, par Frédéric Lordon dans Le Monde Diplomatique -> https://www.monde-diplomatique.fr/2017/10/LORDON/57960
«L'image est familière : en haut, des gens responsables se soucient du rationnel, du possible, du raisonnable, tandis que ceux d'en bas, constamment ingrats, imputent à leurs dirigeants une série de malveillances. Mais l'obsession du complot ne relève-t-elle pas plutôt des strates les plus élevées de la société ? Les journalistes reprenant les idées du pouvoir privilégient eux aussi cette hantise.
Après « réforme », « moderne » et « logiciel » (« en changer »), « complotisme » est en train de devenir le nouvel indice du crétin, le marqueur qui situe immanquablement son homme.»
Un autre article sur le sujet des «complotistes», datant de 2015, par Michel Segal, dans Kairos Presse: https://www.kairospresse.be/article/lepouvantail-de-la-theorie-du-complot%E2%80%89-paravent-commode
«Le 4 janvier dernier, le New-York Times ouvre un débat dans ses colonnes avec une courte série d'articles sur les théories du complot(1). Après les attentats parisiens du 7 janvier paraissent également dans les journaux français de nombreux articles sur ce thème – avec des titres explicites trahissant l'objectif poursuivi. On peut lire par exemple : « Les jeunes plus exposés à la théorie du complot », « Comment naissent les théories du complot », « La théorie du complot, l'arme politique du faible », « Les rouages de la machine complotiste » ou encore « Pourquoi les enfants sont tentés par la théorie du complot ? ».
(...)
Ainsi pourraient se dessiner les contours d'un nouveau monde, bien étrange, un monde dans lequel de grosses entreprises (NdT: les Gafam) viennent au secours de nos libertés en nous protégeant du pouvoir politique.»
On va faire un petit détour, en film documentaire. Puisqu’on est des complotiss’ sur ce compte, regardons un peu les faits et actes de la CIA sur la culture européenne. J’ai été tentée de retrouver ce reportage après avoir suivi la conférence gesticulée de Frank Lepage sur «l’art comptant pour rien» (comptant beaucoup en fait...) vu de son oeil de marxiste. Il en parlait comme une révélation pour lui.
Faites regarder le reportage par votre beauf’ chéri, puis demandez-lui s’il croit encore qu’il vit dans le joli monde de Disney, où ce que nous vivons pour l’instant est totalement le fruit du hasard, où il n’y aurait pas de petit coup de pouce d’un vuile géts par exemple (pardon pour les non bruxellois).
J’aime John Le Carré, j’aimais beaucoup «Rendez-vous avec X» sur France Inter. Je me régale!
Ecouter par exemple la minute 31 et suivantes sur comment on appâtait les intellectuels et comment ils ne pouvaient plus sortir du piège. Toute comparaison avec des scientifiques aujourd’hui est totalement fictive. https://youtu.be/58QTcf_mFag?t=1872
Rendez-vous ici pour le reportage complet ARTE «Quand la cia infiltrait la culture»
Description:
Fruit de trois ans de recherches, ce documentaire montre comment les services secrets américains ont manipulé les milieux artistiques et intellectuels européens pendant la guerre froide. Beaucoup d’écrivains travaillèrent ainsi pour la CIA.
Dans les années de l’après-guerre, les services secrets américains lancent une vaste opération d’infiltration des milieux européens de la culture. Ils lui consacrent plusieurs millions de dollars et s’appuient sur un organisme, le «Congrès pour la liberté de la culture», dont le siège se trouve à Paris. La capitale française est un lieu stratégique pour publier des revues lues jusqu’en Afrique, en Amérique latine et dans les pays arabes. Le Congrès pour la liberté de la culture s’intéresse aux artistes et intellectuels de gauche, qu’il essaie de soustraire à l’influence marxiste et de gagner à la cause américaine. En France, la revue Preuves dirigée par Raymond Aron constitue le fer de lance de cette diffusion de la pensée anticommuniste.
En Allemagne, le «Kongress für kulturelle Freiheit» naît en juin 1950 à Berlin, en zone d’occupation américaine. La revue Der Monat reçoit les premiers subsides de la CIA vers 1958. Elle compte parmi ses collaborateurs d’éminents journalistes et les principaux représentants des maisons d’édition en Allemagne fédérale. Le Congrès dispose ainsi de relais à Berlin, Munich et Francfort. Il s’établit aussi à Cologne où il développe des relations privilégiées avec les rédactions de la presse écrite et de la télévision. Heinrich Böll, futur Prix Nobel de littérature (en 1972), est approché et travaillera -- plusieurs documents le confirment -- pendant plus de dix ans pour le Congrès et ses différentes organisations. Sans savoir qu’il oeuvre en fait pour la CIA ?
C’est ce que pense Günter Grass, autre cible de l’agence américaine. Au-delà de ces deux personnalités, toute la fine fleur des arts et des lettres a été approchée par les services secrets américains et leur a apporté son soutien, le plus souvent sans le savoir. C’est ce que montre très bien ce documentaire, fruit de trois ans de minutieuses recherches.»
Commentaire sur un blog - https://meridien.canalblog.com/archives/2006/11/30/3307030.html:
«La Guerre froide (1947-1991) ne saurait être réduite à un strict affrontement politique. Elle eut également une dimension culturelle qui mobilisa des millions de roubles et de dollars que l’URSS et les Etats-Unis dépensèrent afin d’influencer, si possible à leur insu, les intellectuels et les artistes : écrivains, musiciens, peintres, journalistes... Arte a diffusé un remarquable reportage consacré à l’infiltration des milieux culturels par la CIA. Cette stratégie d’influence s’est inscrite dans le cadre du Plan Marshall : elle visait à soustraire les intellectuels de gauche à l’emprise communiste et à leur faire adopter une sensibilité atlantiste, tout au moins anti-communiste. Un organisme fut créé à cette fin : le Congrès pour la liberté de la culture. Financé par des fondations (Ford, Farfield...) et piloté par la CIA, le Congrès soutint des mouvements culturels (peinture expressionniste abstraite, musique atonale...) et des revues dont la ligne éditoriale était opposée au marxisme dominant de l’époque : Preuves en France, Encounter en Grande-Bretagne, Der Monat en Allemagne de l’Ouest, Tempo Presente en Italie... Etaient également soutenus financièrement, via des organisations de façade, des écrivains qui défendaient l’économie de marché et les libertés individuelles. Et, ruse suprême, la critique -mesurée- des Etats-Unis était tolérée...»
Vu passer ce poster, sans source, qui paraît-il est de l''Ikigaï, la recherche des équilibres pour trouver le point d'harmonie (méthode japonaise). A chacun de le refaire selon ses propres cercles de recherche.
Refusez d'être taxé de complotiste simplement parce que vous posez des questions. Rappelez à vos interlocuteurs que cette invective, quasi insulte, a été installée par la CIA pour décrédibiliser les curieux, qui ne croyaient pas à la version officielle de l'assassinat de J. F. Kennedy
. On pourra ainsi montrer plus clairement aux amis d'où l'on parle et exposer qu'il n'est pas complotiste de questionner...
On me traite de complotiste? J'en tire une joie profonde, car un de mes maîtres à penser est un tout grand complotiste. J'ai un souvenir enamouré des émissions qu'animait Henri Guillemin, retransmises à la télé belge dans les années '70 (?). On a l'immense plaisir de pouvoir les écouter à nouveau en ligne. Grâce à lui, vous découvrirez que «ma parole, on m'en a raconté des carabistouilles au cours d'histoire à l'école»...
Si «complotiste» signifie esprit rationnel, critique, documenté et compassionnel avec les écrasés de l'histoire, toutes caractéristiques de ce grand monsieur, j'ai grand plaisir à être traitée de complotiste. Ecouter par exemple l'intégrale de sa série sur Napoléon: https://www.youtube.com/watch?v=uRUfFeTmuc8 - 6 heures de bonheur! Pas une affirmation qui ne soit documentée, pas une relation historique qui ne soit éclairée par une humanité exacerbée, pas un fait qui ne soit relu avec esprit critique.
Une leçon d'intelligence en ces temps de décérébration par réseau social interposé .
NB. J'ai délibérément choisi un auteur distant dans le temps (feu Guillemin, années '70) et un sujet aussi distant (Napo) pour éviter le clash émotionnel si typique des internautes embullés dans leur réalité fermée. Mais il y a mille exemples d'autres complotistes à l'heure actuelle, parmi de grandes pointures. Heureuse de les croiser dans ce club!
Dans le contexte du chapitre «la tentation du complotisme», encore une belle brique, édifiante par l'excellente Caroline Vandermeeren, pour convaincre mes camarades que non, vraiment non, il n'y pas de génie malfaisant à la barre. Il y a des élus et des experts brillants et d'autres qui sont des andouilles, mais les deux catégories semblent incapable de sortir d'un noeud de fil de pêche qu'ils ont eux-mêmes entourloupé autour de leurs services. Nouvelle image branlante, je me comprends, je trouverai mieux pour le livre final. Equivalent de l'anglais: «paint yourself in a corner».
Je rebondis sur la dernière phrase de Caroline « ce pays n'est pas une entreprise». Hélas oui! Nos élus depuis quelques années ne pensent plus que comme des gérants de superette (flux, dernière minute, au jour le jour, etc.) sans aucune vision politique et citoyenne. Néolibéralisme oblige. Mais ils la gèrent avec une inconscience qui fait que la vraie superette aurait fait faillite il y a belle lurette.Caroline Vandermeeren 19/10/2020 Au cours de ma formation d'aujourd'hui sur la «gestion des évènements inattendus», cette diapositive a beaucoup amusé les participants.
Et pour cause, ceci a fait écho à leur quotidien. Ceci, ce sont les freins «humains» auxquels font face les entreprise. Ainsi, comme vous voyez, nos chers décideurs et leurs conseillers sont des personnes tout à fait «banales». Pas besoin de complot (en industrie, les gens se mettent parfois dans des situations impossibles en se laissant emporter par ces petits travers, à priori anodins). Et ainsi, je m'interroge sur la gestion de la crise en Belgique: * par des politiques qui ont passé tout le mois de septembre focalisés sur un seul objectif: arriver à évite de repasser par les urnes (comme je les comprends...mais quel mauvais timing). * par des experts, toujours les mêmes, qui sont incapables de remettre en question leurs modèles, leurs idées, leurs solutions, parce qu'il est difficile de remettre en cause des décisions préalables. * quelle est notre culture? (celle de la Suède, de la Hollande, de la France, de l'Allemagne...je comprends...la nôtre???) En fait, la seule chose qui fonctionne dans ce genre de situation, c'est de changer certains experts (au minimum d'en embarquer de nouveaux, et de leur donner autorité sur les premiers). C'est ainsi qu'en industrie on passe souvent d'une gestion d'évènements inattendus qui a échoué, à une résolution de crise qui découle de cet échec. Et jamais on ne place aucun des experts qui ont échoué à la tête du groupe en charge de piloter. Non, on place une personne spécialisée dans les méthodologies d'analyse des systèmes et de résolution des problèmes. Voilà ce qu'on ferait en entreprise...mais ce pays n'est pas une entreprise (quelle entreprise peut se permettre de creuser sa dette indéfiniment?)
NB TL: Déviation/CAPA/CC sont des termes techniques de l'industrie pour «gestion des événements Inattendus», «corrective action/preventive action» et « change control» (2 processus qualité fortement encadrés).
J'aime lire Jean-Paul Brilmaker sur fb, qui écrit en questionnement permanent, politique et humain, en termes simples, sans se la péter, sur des sujets profonds et capitaux, en visant toujours les systèmes qui débloquent et non les gugusses qui tiennent le haut du pavé médiatique.
Cet entrefilet-ci résume si bien à quel point il est difficile de se positionner lors de discussions, où l'on ne peut se permettre de poser des questions en temps de corona. On est face à une majorité qui "croit" plus qu'elle ne pense -- pardon à mes amis croyants du récit covidique, mais ils connaissent mon laïus: "vous vivez une forme d'hallucination, de sidération d'avoir perdu votre Père Symbolique, qui fait que votre discernement est à l'arrêt. On se retrouvera quand vous vous réveillerez de ce sommeil de la pensée".
Jean-Paul Brilmaker, 29/11 (fb)
Le travail de résistance et d’explication n’est guère simple car la majorité pense que :
1) les experts du pouvoir sont compétents et indépendants alors que le poids des firmes pharmaceutiques sur le corps médical (et sur leur esprit d’ailleurs, outre leur porte-feuille) est de plus en plus lourd
2) la cause des affections réside dans les comportements individuels des citoyens alors qu’il s’agit d’abord des choix funestes des gouvernements européens en matière de prévention et d’austérité budgétaire contre les soins de santé et pour la défiscalisation des grands groupes
3) les choses vont revenir à la normale et qu'il faut faire confiance au pouvoir qui veut notre bien, alors qu’il n'en n'est rien car le contexte est celui de la mondialisation brutale et sans quartier, au profit de la (toute) petite frange enrichie par les multinationales
Je m’inquiétais de ne plus avoir de nouvelles de NotcherBill, ce nuage de pensées toxiques qui ne connaît pas de frontières.
NB. NotcherBill est un billet de Philippe Guillemant, à l’origine.
Orphelin de son père depuis août, Gates devait être orphelin de stratégie (si l’hypothèse de Liliane Held-Khawam est la bonne: son père aurait été la cheville ouvrière de son empire). Je l’imaginais peiner à structurer la suite.
Une petite recherche sur YT: «Gates CNN decembre 2020». Lo and behold: le revoilà, dans toute sa splendeur et toujours avec la voix de Kermitt la Grenouille (version US), ce qui le rend siiii, mais siiii peu crédible.
-> https://www.youtube.com/watch?v=dCt23D8VXpc
Hors blaguounette et ironie à trois sous, chers conformistes, comment voulez-vous qu’un internaute lambda ne croie pas à un complot quand un milliardaire non médecin, non élu, non désigné par les autorités se permet, comme en mars, de parler comme un président de nation? Nous donnant des directives, des instructions, «sinon ça va barder». Directives qui ressemblent furieusement à ce que nos élus nationaux nous imposent depuis des mois. A la lettre près!
C’est peut-être que, dans d’autres circonstances, ses interlocuteurs officiels lui parlent comme s’il était président, tiens. Ces interlocuteurs étant les larbins qui nous gouvernent, soit à l’état, soit dans les instances internationales.
Il n’y a pas de complot, on peut imaginer que c’est la servitude infecte des élites vis à vis des grands possédants qui fait que ces derniers se sont monté la tête et pètent plus haut que leur cul, comme l’aurait dit Julos Beaucarne.
Le chapitre devient trop long, je le scinde: voir la partie dès le 11 novembre sur le documentaire Hold Up