7.8.2021 Où l'on verra qu'il ne faut pas grand chose pour faire sécession, il ne faut pas être un rebelle déclaré, nécessairement. Je joue des "trucs et ficelles" délibérément. D'autres, comme le dr Louis Fouché et Reinfocovid, balisent des pistes plus politiques au plan municipal, communal. s
Vous avez compris ce dont le pass sanitaire est le passage: un tournant vers une forme de société de contrôle social. Vous n'êtes pas aveugle, vous voyez que les institutions s'effondrent, que la démocratie est un souvenir, que des plans très peu reluisants sont machinés en accéléré pour forcer des sociétés entières à accepter un Nouveau Monde. Vacciné ou pas, vous nous suivez dans la sécession.
Mais comment faire?
En image, j'ai repris la fin d'un message à l'ensemble des soignants, par Réinfocovid
Sortez du numérique. Actionnez la réalité. Mettez-vous en lien. Mettez-vous en action. Vous pouvez tout, et bien plus !
Que l'on opte pour "sécession" (selon le terme qu'a utilisé Eric Verhaeghe sur le site "Le courrier des stratèges" depuis juillet 2021) ou pour "société parallèle" - proposition de Reinfocovid via https://reinfocovid.fr/), le concept est "ce sera sans moi".
Ma compréhension de la sécession: ne nous opposons pas frontalement à un pouvoir qui a des armes d'oppression sophistiquées. Résistons par la passivité active (!): nous ne vous entendons plus, nous faisons corps et cohérence de notre côté.
Pas d'opposition frontale, mais des petits sabotages anodins d'une machine qui croit ses rouages bien huilés.
Commençons par le numérique.
Cela ne fait que dix ans que le digital a phagocyté nos vies au point que même un ami cher et courtois coupe la conversation à table pour répondre au téléphone. On a vite perdu le sens du lien, on le retrouvera vite.
Je raconterai mon quotidien, pour instiller des idées. Sans complication, il ne faut pas être initié pour suivre ces pistes.
Je le fais à l'impro, je peaufinerai dans les jours qui viennent.
Geek de la première heure, j'ai pourtant vite capté que derrière le confort gratuit des GAFAM se cachait comme une désappropriation de notre rapport au monde concret, vivant.
J'irai bientôt piocher dans mon dossier de 2018 "ce que les GAFAM font l'homme", je dois y avoir proposé des solutions de sortie de l'impasse. Me rappelle plus (https://www.taty.be/articles/FQ2.html)
Le téléphone portable est en mode avion la plupart de la journée. Ce que je ferais même si je n'étais pas auteur (à ce titre, je vis en isolement délibéré). Chacun trouvera son dosage, selon son mode de vie.
Je lis les textos deux fois par jour.
J'écoute les messages vocaux tous les deux jours.
J'ai désactivé les notifications, qui me paraissent comme une clochette permanente d'une patronne appelant ses domestiques à tout bout de champ.
Je n'utilise plus l'enregistrement vocal des texto et messages, ce qui m'a amusée au début. Moment où cette fonction ne demandait pas que je sois connectée en ligne via la 4G ou le wifi. J'aime pô qu'on me force la main, c'est comme ça.
Cela peut sembler une ascèse et ça l'est. Mais le calme intérieur, la paix de l'âme que j'en tire est incomparable avec ce petit effort.
Je me donne une limite d'une heure par jour pour interagir sur les RS. J'emploie le PC bien plus longtemps, puisque mon métier est d'écrire et de publier. Mais les RS sont limités.
Je ne laisse pas fb ou twitter faire défiler des séries de textes et d'images pour moi, comme dans un tourbillon hallucinatoire. Je suis abonnée à dix comptes, que j'ai placés en favoris et que je lis régulièrement. Activement et non passivement, hypnotisée par le livre de sable (référence à la nouvelle de Borges). Si je veux m'abonner à un nouveau, je m'efforce de me désabonner de l'un des dix.
Malgré la tentation des multiples canaux, j'ai choisi de me limiter à tw, fb et vk afin que ma vie ne devienne pas celle d'un community manager. Quel temps perdu! Alors que je pourrais écouter pousser mes cheveux pendant ce temps là .
Je ne lis pas les commentaires, sauf pour repérer d'éventuels trolls et les bloquer. Je réponds parfois quand je travaille précisément un sujet ou quand je réponds à un ami de la vraie vie. Je ne réponds en tout cas quasi jamais à d'apparents trolls, on perd son temps. Si on en profite pour structurer ses idées en les verbalisant dans un échange, pourquoi pas?
Je désactive toutes les fonctions annexes "si pratiques" de fb en particulier. Normal, ils veulent garder le client captif, il faut qu'ils le dorlotent.
Je ne pouce ni ne commente en icônes les billets, sauf exception. C'est par nos interactions de ce type que fb par exemple peut nous profiler et vendre notre profil.
Ou je m'amuse à iconer exactement l'inverse de ce que je pense.
comme, depuis des années, en grande surface, je propose systématiquement à la personne qui me suit dans la file de prendre sur sa propre carte mes courses. Je me réjouis du tintouin que les statisticiens trouveront dans le compte de la vieille dame qui achète le moins cher mais aussi du bio, du saumon fumé, des vins fins...
Je panache les flux entre les RS, que ne ferait-on pas pour saper leurs monopoles? Je relaye des vidéos google/YT, Odyssée, etc. quand je suis sur fb, par exemple. Exprès. Merci aux internautes qui me donnent ensuite l'adresse du film sur fb, mais c'était délibéré.
J'ai un compte VPN chez Protonmail (pourquoi eux? pour les aider financièrement, 4 € ce n'est rien). Je surfe parfois comme si j'étais un PC français, parfois comme si j'étais un PC américain. Le moins je suis tracée, le mieux je me trouve.
Si je regarde des vidéos sur YT, je ne m'inscris pas sur mon compte (sauf obligation, pour certaines vidéos réputées "adultes" et pourtant loin du porno).
Je n'utilise quasi pas le cloud pour mes sauvegardes. J'ai des disques durs externes ainsi que mon propre PC. Pas de google docs et autres "facilités" qui ne sont en fait que des dépossessions de son territoire. Subtiles, on y reviendra. La seule partie du cloud que j'emploie est mon compte yahoo. J'utilise les brouillons de mail comme une forme de bac à fiches de travail.
Si j'ai des documents sur le smartphone, je les télécharge par câble et non par une voie aérienne. L'option se trouve dans le menu programmeur du système, qu'on peut allumer par une série de touches.
Je suis encore hélas! sur Windows, un jour j'installerai ubuntu. J'ai désactivé toutes les fonctions de mise à jour. Quelques fois par an, Microsoft force la porte mais c'est leur nature, ils ne peuvent s'empêcher.
J'utilise encore des versions MSWord et MSExcel de 2003, toutes les fonctions sont encore parfaites. Je préfère les séries en logiciels libres, comme OpenOffice d'Apache, mais j'ai de vieux réflexes de mes années en informatique.
Je refuse les versions cloud des logiciels, surtout si je les achète. Cette option nous dépossède de notre outil, subtilement, sans que l'on s'en rende compte.
Depuis que les logiciels "par abonnement annuel" sont la mode, je les refuse. Ceci installe une forme de location permanente, le rêve du forum de Davos: "vous ne posséderez rien, vous serez heureux". J'achète un logiciel à vie. Point. Sinon, je n'achète pas.
J'évite tous les add-ons, add-ins qui rendent la maîtrise des logiciels quasi impossible. C'est subtil, mais on est vite dépossédé de l'outil et on accepte de se sentir idiot, dépendant du énième add-in qui semblera régler le cafouillage. Vain! On finit avec un magma ingérable.
Déjà en 1990, on rêvait du "paperless office", en bons écolos. Je bossais en informatique alors, les revues regorgeaient d'articles enchanteurs. Sur le terrain on a vite vu que l'humain n'arrivait pas à se détacher du concret. Le bureau sans papier a dérivé vers une curieuse situation: aujourd'hui, les assureurs, les mutuelles, les banques, demandent que nous gérions nos comptes en digital. Nous sommes donc devenus leurs employés. A l'insu de notre plein gré. Il me reste un fond de mental d'épicière: eh la mon gaillard, c'est moi qui te paye et je dois bosser pour toi? J'insiste donc pour tout recevoir en papier, par la poste.
En banque, cela fait plus de trente ans que, dès que possible, je refuse les prélèvements automatiques. Je fais des virements, c'est assez simple. J'ai eu des complications pour annuler un prélèvement automatique indu il y a trente ans. Chat échaudé.
Si le vote électronique s'impose dans ma commune, je boycotterai. Je ferai un peu d'activisme au préalable, justifiant mon refus.
Depuis la crise covid, des magasins insistent pour qu'on paye électroniquement. J'insiste pour payer en espèces. Savent-ils, les chéris, que la prétendue rémanence du virus sur les billets n'était qu'un prétexte pour accélerer ce qui était déjà prévu pour 2030: le tout numérique en paiement. Je ne suis qu'une goutte dans l'océan. Si nous sommes des milliers de gouttes...
.... suite au prochain numéro, j'ajouterai d'autres paramètres au fur et à mesure.
Et voilà comment une geekette de la première heure met des bâtons dans les roues d'un système qui part en toupie et qui semble vouloir déconnecter l'humain de son être profond.
Petit à petit on se déshabite de soi en cédant centimètre par centimètre de notre territoire intérieur à l'ogre numérique. Si l'on ne prend pas cela en compte dans la réflexion, les actes ne sont que des rituels.
Si quelques une de ces idées vous inspirent...