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On attend toujours le Newton du brin d'herbe

6.7.21 Merci aux commentateurs de mauvaise foi: grâce à eux je peux verbaliser des évidences, ça ne mange pas de pain. Allons-y. Face à n'importe quelle argumentation qui sort des clous, un Riri Fifi ou Loulou de la zététique sort son pistolet à "biais cognitifs". A l'école du matérialisme obtus, on ne leur a donné que dix balles pour leur barillet. Ils doivent bien les choisir. Mmmh, marmonne-t-il en tirant la langue, le bic à la main, "il faut que je fasse un beau billet".

Ceci fait partie d'un trio de billets:

Billet inclus dans le dossier "Le circus virule (ou ce que le covid-19 est venu nous dire"), amorcé début 2020. Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement. On les retrouve via le sommaire.

Merci aux commentateurs de mauvaise foi: grâce à eux je peux verbaliser des évidences, ça ne mange pas de pain. Allons-y. Face à n'importe quelle argumentation qui sort des clous, un Riri Fifi ou Loulou de la zététique sort son pistolet à "biais cognitifs". A l'école du matérialisme obtus, on ne leur a donné que dix balles pour leur barillet. Ils doivent bien les choisir. Mmmh, marmonne-t-il en tirant la langue, le bic à la main, "il faut que je fasse un beau billet".

Ma réponse à ces naïfs: la science bio actuelle (qu'elle soit techno-, pseudo- ou qu'elle soit la vraie science rigoureuse et indépendante), est un réservoir à biais cognitifs. On pourrait s'amuser à appliquer toute la liste des biais et sophismes au champ de la science actuelle. Normal, elle est hégémonique et veut donner réponse à tout. Donc, elle doit tordre le cou au réel qui, lui, est bien plus complexe. Elle tombe ainsi dans tous les biais humains.

Discussion hier avec un matheux qui rêve de modéliser le vivant. Ma réponse: cite moi un seul Einstein de la biologie? Kant a écrit à peu près : "On attend toujours le Newton du brin d'herbe". On a certes eu des Keppler, des Tycho Brahe, des Einstein en physique. Ce qu'on a fait pour les planètes ne peut être projeté dans le vivant. Plus tard, peut être, dans 300 ans. Mais ici et maintenant, on est aux balbutiements de la biologie (sauf si on la voit avec les yeux du scientiste du XIXè siècle). On a d'ailleurs atteint les limites de l'hubris scientifique mâtinée d'économisme: voir les récentes injections géniques, de la folie en seringue.

Face à Hegemonix, en la personne des scientifiques qui veulent être la réponse à tout (ce qu'on appelle scientisme), j'oppose l'observation de terrain et de l'Histoire, j'oppose le bon sens et l'ancrage dans la terre, j'oppose mon intelligence émotionnelle (ou intuitive) qui est aussi puissante que l'intelligence analytique calculée en QI. J'employe les deux en harmonie, c'est possible.

Le récent prix Nobel de chimie a été attribué à des apprentis sorciers, qui veulent opérer au plus profond de la cellule sans même avoir vraiment compris son fonctionnement (le "couteau suisse du génome"). Imaginons des hommes du Paléo observant un véhicule, ils verraient bien que les roues tournent. Sans plus. Sans comprendre le contexte, les interactions, les chaînes de fabrication, l'utilité dans une société, la toxicité possible, etc. Les mille variables fines, quoi.

Nos prix Nobel de l'année et tous leurs amis de la biologie cinglée d'aujourd'hui voient deux trois bricoles bouger au microscope. Ils croient avoir tout compris, pauvres néanderchoupis. Ils croient même pouvoir programmer le vivant (retour aux injections géniques). En gros, ils ne savent rien mais font les malins. Je n'applaudis pas leur prix Nobel.

Je fus si passionnée de science qu'à l'adolescence je passais mes heures de hobbies aux ateliers des Jeunesses scientifiques plutôt qu'à la patinoire. Et pourtant face à l'hubris scientiste, si l'on veut répondre en un mot, je fuis!

Commentaire par D. Milovanovic

(adresse fb sur demande)


(...) ces réductionnistes parlent des antivax comme s'il s'agissait d'une position homogène. C'est tellement plus simple de regrouper les critiques nombreuses, fines et nuancées en une position monolithique, ça s'appelle de la caricature et c'est un procédé rhétorique employé (baptisé "l'homme de paille") pour rejeter plus facilement des points de vue et arguments qui, s'ils étaient considérés un à un, seraient plus difficiles à contredire. Sur le sujet des vaccins, je dirais que j'ai un point de vue sceptique et nuancé : ça dépend du vaccin, ça dépend de la maladie, ça dépend de la population... Bref, de la subtilité, ce dont les réductiuonnistes semblent dépourvus...
(...)


"Récemment, j'ai réagi (...) d'un camarade ami (...) par ailleurs pédiatre qui comparait les "antivax" aux platistes. Je lui répondais que je trouvais plutôt sain qu'un débat existât sur les questions médicales et que la comparaison était inopérante car le niveau de preuve de la rotondité de la Terre était d'ordre physico-mathématique, ce qui n'était pas le cas de celui de l'efficacité de plusieurs vaccins. J'affirmais cela d'un point de vue épistémologique.
Ce à quoi les "chiens de garde" du réductionnisme positiviste et autres zététiciens n'ont pas manqué de réagir, arguant que l'épistémologie était de la philosophie (donc nulle et non avenue, de leur point de vue) et pas de la science...
Je suis toujours consternée par l'inconséquence de tels propos. Les scientifiques les plus rigoureux sont forcément des épistémologues et admettent que les sciences ne peuvent en aucun cas s'autoévaluer ie s'évaluer à partir de leurs critères d'évaluation et de leurs méthodes internes. L'autoévaluation aboutit à des contradictions (voir les théorèmes d'incomplétude de Gödel).
Les sciences (et pas "la" science, ça ne veut rien dire) nécessitent forcément des principes extérieurs pour être évaluées. Et là ce camarade pédiatre de comparer le niveau de précision de la médecine des vaccins à celui de l'ingénierie aérospatiale...
Allais-je embarquer dans un nouvel argumentaire pour redire autrement la même chose ? Car non, l'ingénierie aérospatiale et la médecine des vaccins ne sont en rien comparables. Les hypothèses et les paramètres de départ de l'une sont autrement moins nombreux que ceux de la seconde. Du coup, ça me fait sourire que vous abordiez cette comparaison ici, j'ai l'impression d'assister en direct à l'élaboration et la diffusion de nouvelles rhétoriques visant à convaincre ou contrer les "hésitants" : la métaphore astrophysique a été balancée par un quelconque zététicien quelque part et elle est filée ad libitum sur les réseaux sociaux.


 

Voir le chapitre La société technique folle ou la techno-hygiénocratie - voir la table des matières du dossier

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