12.8.23 Je reviens au cas Bilheran, qui m'intéresse peu dans l'absolu, mais que je traite car son discours a contaminé jusqu'à Louis La Lumière (le dr Louis Fouché). Ce discours énonce en gros que tous les politiques sont des pervers narcissiques. Je schématise.
Je reviens au cas Bilheran, mentionné dans un dossier connexe à celui-ci, qui m'intéresse peu dans l'absolu, mais que je traite car son discours a contaminé jusqu'à Louis La Lumière (le dr Louis Fouché). Je ne lui ai consacré jusqu'ici que deux paragraphes sur les 1500 pages du dossier covid. Ce personnage a donc peu d'intérêt pour moi.
Elle est arrivée à convaincre de si grandes intelligences que "tous les politiques sont des pervers narcissiques" (entendu dans sa dernière entrevue "Le je, le nous et le bouc émissaire").
Ce qui est d'un bête! mais d'un bête! Ces quelques minutes de franc complotisme béat de la part de Fouché font une toute petite tache au coeur de ce très long interview de 3 heures, si fin, si subtil, si profond. Il cite des René Girard, Roland Gori, de grands bonshommes, et dans le même flot un auteur qui aurait sa place dans Cosmopolitan, tout au plus. Le cas Bilheran rend un peu distrait, non?
Si les politiques arrivent à de hautes fonctions, c'est qu'ils ont certes un coeur aussi tendre qu'un galet. Ce qui ne signifie PAS qu'ils soient, diagnostiquement parlant, des pervers narcissiques. Il y en a un à la tête de la France pour l'instant (2023). Mais généraliser ce fait à tous?
Je pourrais dire que les médecins vaccinateurs sont des pervers narcissiques: ils ont fait le mal, délibérément, en ne pensant qu'à leur nombril.
Voyez comme c'est sot.
Ce qui me passionne: comment des JD Michel et Fouché entrent dans ce délire parano à la Bilheran?
1/ Fouché: on le comprend, il est diplomé en médecine, en philo et en histoire, pas en politique. Il n'a probablement pas fréquenté de politiciens dans le réel. Il vit peut-être une petite portion du traumatisme commun actuel: avoir découvert que des figures d'autorité étaient toxiques plus que bénéfiques, comme un père qui nous trahit. Il se soustrait au trauma en généralisant à la louche.
2/ JD Michel: c'est plus incompréhensible, vu son parcours professionnel. La victimisation rampante, dont Bilheran est un symptôme, ne peut pas avoir fait emprise sur lui, tout de même? Mystère.
Petit indice, chers Louis et Jean-Dominique: André Bercoff a invité tous les critiques francophones du narratif covid. Mais pas Bilheran. Serait-ce que, fréquentant depuis longtemps les politiques, il a aussi capté les limites de la dame? Qui, à mes yeux, est au même plan que Crèvecoeur, c'est dire!
Illustration en images qui bougent. La dame qui s'exprime avec force est apparemment convaincue d'être dans le camp du bien. Elle ne veut pas faire le mal. Elle vit dans sa bulle d'hygiénocrates, qui s'autocongratulent dans leur petit entresoi. C'est pareil pour les grands dirigeants économiques: ils ne voient que leurs clones, ils vivent en aquarium.
L'analyse de nos divergences élites/peuple est plus fine que l'exposé qu'ils sont tous des pervers narcissiques (je schématise, mais c'est l'essence du discours).
Extrait de Vivre sainement: "La présidente du Conseil européen de la recherche déclare que la vaccination de la population ne doit pas être abordée de manière scientifique, mais plutôt comme une guerre. "Donc pas de sciences. Rappelons-nous cela."
J'ai glissé quelques idées sur les "délires" de nos élus, lors de la crise, dont: "Karaba ou la psychose chez les élus et chez les citoyens" (22.12.202) ou Des réalités parallèles? Le labyrinthe de verre (13/10/20). Ce ne sont que des points de vue d'une mamie de province, intéressée depuis toujours à la politique et aux rapports de pouvoir, mais sans aucune crédibilité. Je suis sûre qu'on trouvera d'autres sources de réflexion, plus profondes, chez d'autres auteurs, selon le même angle de vue.
Voir le chapitre "Hallucination collective" - voir la table des matières du dossier