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Billet inclus dans le dossier "Le circus virule (ou ce que le covid-19 est venu nous dire"), amorcé début 2020. Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement. On les retrouve via le sommaire.15.7.2020 Que faire après la crise? Refrain lu et entendu mille fois. Je vous invite à méditer avec Sylvain Fève, ingénieur d'études au CNRS, sur le transhumanisme banalisé, qui est l'évolution naturelle d'un matérialisme absolu.
Que faire après la crise? Refrain lu et entendu mille fois. Je vous invite à méditer avec Sylvain Fève, ingénieur d'études au CNRS, que vous avez découvert sur mon compte par son article co-écrit avec Philippe Guillemant . Je reviens systématiquement au deuxième danger que je perçois, soit le transhumanisme banalisé, qui est l'évolution naturelle d'un matérialisme absolu (attribué à tort à Descartes, d'où mon affichette ci-dessous). Le délire technologique des transhumanistes est exploré dans le chapitre Covid & dystopie numérique en marche .
Lire l'entrevue: Sylvain Fève : « La vision matérialiste a réduit l’homme à une machine biologique » (L'article n'est pas payant, il faut l'ouvrir avec un navigateur sans bloqueur de pub)
Extrait de la conclusion:
"La vision matérialiste a réduit l’homme à une machine biologique. Il n’est alors pas étonnant que cette croyance nous entraîne vers un futur dans lequel l’homme aurait fusionné avec la machine (transhumanisme). Mais si cette vision reposait sur une erreur fondamentale qui soit de nier l’existence d’une extension immatérielle du corps physique des êtres vivants ?
Cette approche n’a d’ailleurs jamais été démontrée, alors que beaucoup d’arguments scientifiques et d’éléments factuels laissent à penser que la conscience existe effectivement au-delà du corps.
Notre nouvelle approche est spirituelle, naturaliste et laïque, car basée sur la science. Elle fonde l’éthique et appelle au développement de la bienveillance et à l’indulgence dans la relation à l’autre, dans lequel on reconnaît un autre soi-même. Si tout est issu de ce champ d’information primordial qui constitue une seule conscience du Tout, alors nous ne formons qu’Un. Il n’y a rien de ce que je vois en l’autre qui ne soit pas en moi.
Est-ce une piste pour mieux habiter le monde collectivement ?
Collectivement et d’abord individuellement, oui, je le crois. « C’est en se changeant soi-même que l’on change le monde », disait Gandhi. Il faut incarner le changement souhaité par un travail sur soi. Je ne peux plus imaginer améliorer le monde en attendant un sauveur, président ou autre. Nous sommes des citoyens responsables dans notre manière d’être, et, déjà, de consommer ! Si chacun fait ce pas, on peut espérer, par contamination douce, de proche en proche, aller vers plus de bienveillance, d’harmonie dans les relations humaines, de respect de la nature, des êtres vivants, etc.
C’est une voie engageante face à la crise existentielle dans laquelle plonge l’humanité aujourd’hui. Et la science semble désormais indiquer que ce chemin, déjà prôné par les spiritualités depuis des millénaires, existe bel et bien."
Je propose comme premier pas, après avoir pris conscience de cette dérive actuelle, d'amorcer par le plus simple: arrêter de se considérer comme une machine à acheter, une machine à valider la croissance infinie. Après ce tout premier pas, le reste suivra: regarder/écouter l'autre dans sa vérité et non dans son identité digitale, s'écouter et se respecter pour devenir sa propre autorité, se rapprocher de son enfant intérieur au lieu de courir les avalanches d'infos contradictoires, s'ancrer dans l'humus du matin...
Vous verrez comme, dès le premier pas, tout le reste s'enchaîne en fluidité et en douceur.
Le matérialisme sert essentiellement la marchandisation du monde. Si c'est votre choix,continuez. Si vous refusez, suivez-moi!